Je me sens très souvent lié à la culture primitive, car elle est la forme artistique la plus haute, la plus pure.
Les pionniers de l’Art Moderne s’en sont profondément inspirés. Mes œuvres ne veulent rien dire de plus qu’elles ne sont, mais elles sont beaucoup plus qu’elles ne disent.
La formule de leur simplification et le secret de leur pouvoir déformant sont ceux de l’invention formelle élémentaire. Elles me font entrer au cœur même de la primitivité. Être primitif est un état d’âme. Il s’agit de « Survivance » de « Reviviscence » d’éléments primitifs et de leur permanence. Elles ne sont pas plus d’hier que de demain ou d’aujourd’hui…
Elles remontent de la « nuit des temps ». C’est leur éclat toujours neuf, toujours vif qui jette une lumière dans l’opacité de cette nuit.
La création
Toutes les sculptures sont réalisées en terre cuite d’après modèle vivant. Il s’agit donc d’un travail figuratif avant tout. Pour le modèle nu, seul le corps est reproduit, le visage est le fruit de l’imagination de l’artiste
La patine
Les couleurs moins uniformes donnent à la sculpture des nuances de terre brûlée qui ne nécessitent pas systématiquement de patine. Dans le cas des œuvres « patinées », les patines sont réalisées avec des pigments dilués dans de la gomme laque. Plusieurs couches sont nécessaires avant d’obtenir l’aspect bronze ou ocres dans plusieurs gammes des palettes de terres polychromes. La dernière étape est l’application d’une cire qui donne le fini satiné et agréable au toucher. Ou aussi un faut vieillissement obtenu par un mélange de finition, d’huile de lin et de cendre .