Cérémonies rituelles, attributs extérieurs du vaudou, l’animisme au Bénin, les temples au Bénin, les dignitaires du culte Vaudou, sont autant de sources d’inspiration axées autour d’une esthétique sacrée, en passant par les rituels de la scarification et sa symbolique, ainsi que le territoire du corps, avec son activité décorative, sa prééminence sur pigments et carnations .
Ce terme SPIRITUEL : (Vodou), ou vodun, désigne au Dahomey, devenu République du Bénin, les dieux ou les puissances invisibles que les hommes essaient de se concilier, individuellement ou collectivement, pour assurer, une vie heureuse.
Depuis ma plus tendre enfance, j’ai appris à différencier les vodous Africains et ceux d’Haïti qui sont eux un ferment de résistance contre l’esclavage.
Il m’arrive aussi de remonter jusqu’à la préhistoire pour retrouver cette autre source d’inspiration qui est le chamanisme, cette toute première croyance que l’homme pratiquait dans les grottes à cette époque. Les chamanes témoignent au contraire d’une remarquable résistance à toutes les formes d’inspiration syncrétiques.
Je développe ainsi une forme d’esthétique de l’effroi car si des œuvres ont pour volonté de subjuguer, d’épouvanter, ou simplement d’inquiéter, d’intimider, c’est parce qu’il importe de dégager, par la création, une horreur sacrée, puisque l’effroi fait surgir avec force des êtres immatériels et que la stupeur avive la possibilité d’accéder au surnaturel.
Mais de telles œuvres, ont aussi pour dessein, d’évoquer un univers rétif à la transfiguration, car ce qu’elle donne à entrevoir, c’est la profondeur de mondes inconnus. Elles appartiennent souvent à des confréries secrètes réservant jalousement leurs activités à leurs seuls membres, et chargées, jadis (parfois encore aujourd’hui), de la représentation dans les bourgs.